EXPO | Echo des songes (Echoes of Dreams) : le symbolisme belge (Maison Hannon, Bxl)

[MAISONHANNON.BE] À partir du 29 août 2025, la Maison Hannon convie le public à une découverte inédite, sensible et intellectuelle de l’univers envoûtant du Symbolisme belge avec l’exposition Écho des songes.
Pensée comme une invitation au voyage au cœur des imaginaires fin-de-siècle, cette exposition s’ancre dans le décor raffiné de la Maison Hannon, chef-d’œuvre de l’Art nouveau bruxellois, pour en déployer les prolongements symbolistes. À travers le regard de ses commanditaires, figures cultivées et sensibles aux courants avant-gardistes de leur temps, l’exposition ouvre une réflexion plus large sur le Symbolisme belge, en explorant ses multiples ramifications – esthétiques, philosophiques, sociales et spirituelles. Elle éclaire ainsi un moment charnière de l’histoire de l’art, où les formes artistiques deviennent le reflet d’une quête intérieure, d’un idéal d’unité entre l’art et la vie.
Le parcours met en valeur les contributions majeures de figures emblématiques du Symbolisme belge et français : Victor Rousseau, Émile Gallé, Fernand Khnopff, Jean Delville, Jeanne de Tallenay, Charles van der Stappen, George Minne ou encore Jef Lambeaux, dont les œuvres incarnent avec force les tensions, les espoirs et les rêves d’une génération en quête de sens… résonant ainsi avec nos préoccupations contemporaines…

Comme dans un songe…
[TELEPRO.BE, 25 septembre 2025] La Maison Hannon accueille, jusqu’au 19 avril 2026, une expo consacrée au symbolisme belge: Écho des songes (Echoes of Dreams). Un écrin exceptionnel pour un voyage entre rêve et mysticisme.
De tous les mouvements artistiques qui ont imprégné la Belgique, le symbolisme est sans doute l’un des plus importants. Mais c’est celui dont les contours sont les plus flous… À la fin du XIXe siècle, alors que Ia science règne en maître, tout n’est que réalisme et positivisme. Une poignée d’artistes s’inscrit en faux contre cette tendance, privilégiant le mystère, le rêve, l’introspection, la spiritualité, voire le mysticisme et l’ésotérisme. C’est ainsi que naît ce mouvement, considéré par certains comme décadent : le symbolisme.
Une bulle onirique
De James Ensor à Fernand Khnopff, les symbolistes belges sont présents dans de nombreux musées. Mais c’est une autre expérience que vous propose l’expo Écho des songes : découvrir leurs oeuvres comme à l’époque, dans un intérieur privé, et quel intérieur ! La Maison Hannon, l’un des chefs-d’oeuvre de l’Art nouveau bruxellois, construite en 1902 par I’architecte Jules Brunfaut pour un couple passionné d’art : Marie et Édouard Hannon. La maison fut conçue comme une bulle onirique, autour d’un escalier en spirale habillé d’une fresque symboliste. L’intérieur fut ensuite meublé et décoré avec des pièces signées Ensor ou . Puis tout cela s’est démodé…
Menacée de destruction, la Maison Hannon sera sauvée par la commune de Saint-Gilles pour être ouverte au public en 2023. C’est donc dans cet écrin déjà imprégné de symbolisme que le visiteur est invité à (re) découvrir ce mouvement.
En dialogue
Durant la visite, on croise évidemment des oeuvres de Fernand Khnopff, le maître du symbolisme belge, et de Jean Delville, tout entier imprégné d’idéalisme et d’ésotérisme. Mais il est aussi question de Maurice Maeterlinck (le seul Belge à avoir décroché le prix Nobel de littérature), Félicien Rops, Constantin Meunier, Georges Minne, Jef Lambeaux… 80 oeuvres issues de diverses disciplines dialoguent dans les cinq salles thématiques de l’exposition.
Au parfurn
Écho des songes est une expo exceptionnelle à plusieurs titres. D’abord pour son ancrage dans un lieu hautement symbolique et symboliste. Ensuite parce que depuis la fermeture, l’an dernier, du Musée Fin-de-Siècle, la plupart des oeuvres de l’époque ne sont plus accessibles au public. Notamment la fabuleuse collection Gillion-Crowet. Le temps de l’exposition, la Maison Hannon propose sept pièces exceptionnelles de cette collection, parmi lesquelles trois tableaux de Fernand Khnopff, ainsi qu’un vase signé Émile Gallé.
D’autres pièces, issues de collections privées, sont montrées pour la première fois. Pour offrir au visiteur une expérience d’art total, des parfums sont diffusés tandis que des codes QR vous permettent d’accéder à une playlist de musique classique de l’époque.
Christine Masuy
